Saison 1965/1966
La quatrième saison de Chapeau melon et bottes de cuir marque une étape importante dans l’évolution de la série avec l’introduction du personnage emblématique d’Emma Peel, incarnée par Diana Rigg après une brève tentative avec Elizabeth Shepherd. Modernisant l’esprit de la série, Emma Peel est un personnage résolument féminin, indépendant, et habile dans les arts martiaux, formant avec John Steed un duo iconique qui définit l’humour « so british » du show. Ce tandem, à la fois chic et choc, est rapidement devenu l’une des principales raisons de l’immense succès international de la série.
Sous l’impulsion des producteurs Brian Clemens et Albert Fennell, la série se modernise également en termes de style et d’intrigue. L’esthétique de Carnaby Street remplace les anciennes influences, et les récits tendent vers des histoires plus étranges, flirtant avec la science-fiction. Cependant, cette transition vers des épisodes aux thèmes fantastiques et futuristes ne s’est pas faite sans faux pas. Par exemple, l’épisode The Man-Eater of Surrey Green, centré sur une plante carnivore venue de l’espace, n’a pas su exploiter pleinement son potentiel, contrairement à l’incontournable Les Cybernautes, qui a captivé le public et a même engendré deux suites.
Toutefois, malgré quelques épisodes jugés décevants ou incohérents, la saison recèle de véritables perles. Parmi les meilleurs, on trouve Cœur à cœur, où une agence matrimoniale cache des intentions meurtrières, et Castle De’Ath, un hommage aux films d’épouvante avec une atmosphère angoissante à souhait. D’autres épisodes comme Faites de beaux rêves et The House that Jack Built se démarquent par une tension dramatique palpable, équilibrée par des touches d’humour subtilement distillées.
Globalement, cette saison illustre à la fois l’expérimentation et l’affirmation de Chapeau melon et bottes de cuir en tant que série culte, réussissant à marier des récits d’espionnage classiques à des intrigues plus décalées, tout en maintenant une identité résolument britannique.
Chaque épisode de cette saison avait un sous-titre qui était imprimé dans la presse TV de l’époque, mais qui n’apparaît à aucun moment à l’écran pour cette saison. AKA est l’abréviation pour Also Known As, c’est-à-dire aussi le titre de travail ou provisoire de l’épisode.
Première tentative
D — The Town of No Return (première version)
E — The Murder Market (première version)
Première période
079 — Les aigles — The Master Minds
080 — Meurtre par téléphone — Dial a Deadly Number
F — At Bargain Prices
081 — Mort en magasin — Death at Bargain Prices
G — Too Many Christmas Trees
082 — Faites de beaux rêves — Too Many Christmas Trees
083 — Les cybernautes — The Cybernauts
084 — Les fossoyeurs — The Gravediggers
085 — Cœur à cœur — The Murder Market
086 — Avec vue imprenable — Room Without a View
087 — Dans sept jours le déluge — A Surfeit of H2O
088 — Un Steed de trop — Two’s a Crowd
089 — La mangeuse d’hommes du Surrey — Man-Eater of Surrey Green
090 — La poussière qui tue — Silent Dust
Seconde période
091 — L’heure perdue — The Hour That Never Was
092 — Voyage sans retour — The Town of No Return
093 — Le fantôme du château De’Ath — Castle De’Ath
I — ABC trailer
094 — Le jeu s’arrête au 13 — The 13th Hole
095 — Petit gibier pour gros chasseurs — Small Game for Big Hunters
096 — Maille à partir avec les taties — The Girl from Auntie
097 — La danse macabre — Quick Quick Slow Death
098 — Les chevaliers de la mort — The Danger Makers
099 — Le club de l’enfer — A Touch of Brimstone
100 — Les espions font le service — What the Butler Saw
101 — L’héritage diabolique — The House That Jack Built
102 — L’économe et le sens de l’histoire — A Sense of History
103 — Comment réussir un assassinat ? — How to Succeed… at Murder
104 — Du miel pour le prince — Honey for the Prince
J — The strange Case Of The Missing Corpse
Emma Peel était sans aucun doute un personnage de télévision d’un type différent. Pour la première fois, une femme, dans une série TV, était intelligente, indépendante et capable de prendre soin d’elle-même. Voilà pourquoi la série devint si populaire – elle était le reflet de ce qui arrivait aux femmes de par le monde dans ces années 60. Nous n’avions nullement conscience, pendant le tournage, que ce que nous faisions obtiendrait un tel succès. La raison pour laquelle la série a perduré est qu’elle était très en avance sur son époque.
Diana Rigg, entretien par David Fakrikian en juillet 1990
Générique
Détail du générique de la saison 1965/66
Chronologie
Épisodes par ordre de diffusion
Chronologie
Épisodes par ordre de production
Génération Séries
Le magazine qui a parlé de Chapeau melon en France.
Elstree
Le studio mythique de chapeau melon