Saison 1967
La cinquième saison de Chapeau melon et bottes de cuir, marquée par la célèbre réplique « Mme Peel, on a besoin de nous », représente un tournant important pour la série avec son passage à la couleur. Ce changement visuel apporte une nouvelle dimension aux aventures de John Steed et Emma Peel. C’est véritablement l’âge d’or de la série. De nombreux acteurs de renom apparaissent en tant qu’invités vedettes, notamment Christopher Lee et Peter Cushing, tandis que d’autres talents, comme Julian Glover, Donald Sutherland, Charlotte Rampling et Freddie Jones, y font leurs débuts. Cette saison est également la dernière pour Diana Rigg, qui, après avoir brillé à l’écran, retourne à ses premières amours théâtrales, notamment dans le répertoire shakespearien, après quelques incursions dans le cinéma.
Cette cinquième saison mêle habilement les genres, oscillant entre récits d’espionnage, science-fiction et fantastique. Dans l’épisode Bons baisers de Vénus, on soupçonne des extraterrestres d’être à l’origine d’une étrange affaire, bien que les coupables finissent par être humains. Le scénario de Les marchands de peur, basé sur l’exploitation des terreurs profondes, est ingénieux, mais le réalisateur n’a pas pleinement su exploiter cette idée fascinante. En revanche, Le tigre caché parvient à renouveler efficacement le thème classique de l’attaque d’animaux contre les humains, mettant en scène de redoutables félins domestiques.
D’autres épisodes se démarquent par leur originalité. Interférences, par exemple, bénéficie de la présence imposante de Christopher Lee, avec une intrigue captivante sur la duplication des êtres humains. À l’inverse, Mission très improbable plonge dans la science-fiction pure avec une situation surprenante où John Steed est réduit à la taille d’un soldat de plomb. Une scène mémorable montre une Emma Peel malicieuse, questionnant si « tout est en proportion » chez son partenaire miniature.
Cependant, certains épisodes n’ont pas eu le même succès. La dynamo vivante, qui promettait de fascinants pouvoirs électriques, se révèle décevant, manquant de substance et devenant vite lassant. Qui suis-je ? se distingue par son originalité, avec un scénario où les esprits de Steed et d’Emma sont transférés dans les corps d’espions soviétiques. Ce transfert donne lieu à des scènes hilarantes et inattendues, comme un twist endiablé ou une mémorable scène où le faux Steed donne une tape sur la croupe de sa partenaire.
La série explore également des intrigues plus proches du thriller classique. Le dernier des sept, un épisode inspiré du genre policier, rappelle les récits d’Agatha Christie, bien que l’accent soit mis davantage sur les interprètes que sur la cohérence de l’histoire. Dans cet épisode, Steed est en danger, et c’est à Emma de venir à son secours, offrant un juste retour des choses après les situations périlleuses qu’elle a affrontées dans The House that Jack Built et Le Joker.
D’autres épisodes, comme Un petit déjeuner trop lourd, un remake d’un épisode de l’époque Cathy Gale, n’apportent rien de nouveau à la série, tout comme La chasse au trésor, qui voit Steed et Emma s’engager dans un rallye peu inspiré. L’unique moment marquant de cet épisode est une scène mémorable où Emma participe à un cruel jeu, recevant des décharges électriques chaque fois qu’elle fait une erreur sur un parcours simulé.
Enfin, l’épisode La porte de la mort rappelle l’intrigue de Faites de beaux rêves, bien que son traitement soit différent. Flottant entre rêve et réalité, cet épisode plonge les victimes dans des cauchemars provoqués par un conditionnement diabolique, renforçant l’atmosphère surréaliste et inquiétante qui caractérise cette saison.
Première partie : janvier à mai 19671
105 — Les marchands de peur — The Fear Merchants
106 — Remontons le temps — Escape in Time
107 — L’oiseau qui en savait trop — The Bird Who Knew Too Much
108 — Bons baisers de Vénus — From Venus with Love
109 — L’homme transparent — The See-Through Man
110 — Le vengeur volant — The Winged Avenger
111 — Le mort vivant — The Living Dead
112 — Le tigre caché — The Hidden Tiger
113 — Meurtres distingués — The Correct Way to Kill
114 — Interférences — Never, Never Say Die
115 — Caméra meurtre — Epic
116 — Le dernier des sept — The Superlative Seven
117 — Une petite gare désaffectée — A Funny Thing Happened on the Way to the Station
118 — Rien ne va plus dans la nursery — Something Nasty in the Nursery
119 — Le joker — The Joker
120 — Qui suis-je ? — Who’s Who ???
Seconde partie : septembre à novembre 19672
121 — La porte de la mort — Death’s Door
122 — Le retour des cybernautes — Return of the Cybernauts
123 — La chasse au trésor — Dead Man’s Treasure
124 — Un petit déjeuner trop lourd — The £50,000 Breakfast
125 — Meurtres à épisodes — You Have Just Been Murdered
126 — La dynamo vivante — The Positive–Negative Man
127 — Le village de la mort — Murderville
128 — Mission très improbable — Mission Highly Improbable3
Brochure professionnelle de promotion – Saison 1967 (avec l’ancien logo The Avengers)
As sophisticated as champagne, as hard as diamond, as cool as a pistol barrel…
Aussi sophistiqué que le champagne, aussi dur que le diamant, aussi froid que le canon d’un pistolet…
- Épisodes avec les sous-titres « In which… » apparaissant à l’écran et les introductions « Madame Peel, on a besoin de nous ». ↩︎
- Épisodes sans les introductions « Madame Peel, on a besoin de nous ». Les sous-titres « In which… » n’apparaissent plus à l’écran, mais continuent toutefois à être imprimés dans la presse TV anglaise. ↩︎
- Initialement, 26 épisodes étaient prévus pour cette saison. Mais seuls 24 seront finalement produits. Diana Rigg reviendra néanmoins pour honorer son contrat en apparaissant dans le premier épisode de la saison 1968-1969, aux côtés de sa remplaçante, Linda Thorson. ↩︎

Générique
Détail du générique de la saison 1967

Chronologie
Épisodes par ordre de diffusion

Chronologie
Épisodes par ordre de production
Dossier de presse
Le succès de la précédente série de THE AVENGERS dans plus de 50 pays — y compris les États-Unis — a prouvé que sa popularité tenait à son caractère fondamentalement britannique et à son humour décalé. Ces deux éléments sont pleinement conservés dans la nouvelle série, à laquelle s’ajoute désormais un surcroît de danger : les deux vedettes sont exposées à tous les périls que l’ingéniosité peut imaginer — et c’est en couleur !
THE AVENGERS, ce sont John Steed (Patrick Macnee) et Emma Pael (Diana Rigg), qui allient leur charme considérable et leur courage pour affronter des méchants très peu recommandables et déjouer leurs vils complots. Ils n’obéissent qu’à eux-mêmes et, contrairement à la plupart des héros et héroïnes de thrillers populaires, n’ont ni figure tutélaire à la « M », ni oncle pour contrôler leurs activités. Quelles que soient les circonstances, ils restent toujours élégants. La garde-robe de Steed est signée Pierre Cardin, Paris, avec le traditionnel chapeau melon et le parapluie britanniques ; celle d’Emma Peel est l’œuvre d’un jeune créateur britannique, Alun Hughes, qui a conçu des vêtements simples et élégants, ainsi que quelques tenues d’action intrigantes.
THE AVENGERS est produit aux studios d’Elstree par Associated British Productions Ltd., pour ABC TELEVISION, et distribué par ASSOCIATED BRITISH PATHE LTD.
2–4 Dean Street, Londres W1.
Tél. : GERrard 0444
Câbles : PATHIREMA LONDON
« CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR » offre une échappée fascinante hors du quotidien sans éclat, vers une vie pleine de danger, d’excitation et de découvertes. Chaque épisode constitue une histoire complète et propose une heure d’aventures palpitantes.