Lew Grade

Lew Grade, un magnat des médias entre danse, télévision et cinéma.

À travers ce billet, nous allons décrire très succinctement son parcours, tout en nous attardant sur la personnalité et l’audace de Lew Grade à travers deux exemples emblématiques : la création des Aventures de Robin des Bois et celle d’Amicalement vôtre.

Origines et jeunesse

Lew Grade, de son vrai nom Lev Winogradsky, naît le 25 décembre 1906 à Tokmak, dans l’Empire russe (aujourd’hui en Ukraine), au sein d’une famille juive. En 1912, fuyant les pogroms, ses parents Isaak et Olga émigrent à Londres avec leurs trois fils. La famille s’installe dans le quartier populaire de Brick Lane, à l’Est de la capitale. Isaak travaille comme tailleur-presseur, tandis que les enfants suivent leur scolarité à la Rochelle Street Elementary School, fréquentée en grande partie par des enfants yiddishophones. « Quand je suis arrivé en Angleterre en 1912, j’avais cinq ans et demi, je venais de Russie, de Tokmak en Crimée. Je ne parlais pas anglais et j’ai d’abord dû apprendre le yiddish avant l’anglais. »1

À quinze ans, le jeune Lev travaille déjà comme représentant pour une maison de confection et fonde bientôt sa propre affaire. Mais c’est la danse qui va orienter son destin : en 1926, il remporte le titre de Charleston Champion of the World au Royal Albert Hall, sous le regard d’un certain Fred Astaire, membre du jury. Bientôt, il devient danseur professionnel sous le nom de Louis Grad, avant de prendre définitivement celui de Lew Grade, suite à une coquille d’un journaliste parisien. Cette première carrière, exigeante et rude, lui inculqua la discipline, le rythme et l’endurance qui marqueront toute sa vie professionnelle. Contraint d’abandonner la scène après une blessure, il se réinventa comme agent artistique, fort d’une connaissance intime du métier d’artiste. Cette expérience lui donna un atout décisif : il comprenait de l’intérieur les efforts et les fragilités de ceux qu’il allait désormais représenter et produire.

Agent artistique et homme de spectacles

La danse lui ouvre les portes du milieu artistique. Dans les années 1930, associé à Joe Collins (père de Jackie et Joan Collins), il devient agent d’artistes. Parmi ses premiers clients figurent l’harmoniciste Larry Adler et le Quintette du Hot Club de France.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Grade organise des spectacles pour les soldats britanniques, avant d’être brièvement mobilisé. Après 1945, il fonde avec son frère Leslie la société Grade Organisation. Avec leur autre frère Bernard Delfont, ils s’imposent bientôt comme les plus puissants impresarios du Royaume-Uni, notamment grâce à leur contrôle du London Palladium. En 1967, leur empire est racheté par EMI pour 21 millions de dollars.

Lew Grade – The National Portrait Gallery

L’aventure de la télévision

En 1954, attiré par le nouvel horizon que représente l’ITV, Grade fonde l’Incorporated Television Company (ITC), qui deviendra rapidement une filiale d’Associated Television (ATV). À la fin de 1957, ATV estima qu’il pouvait exister un conflit d’intérêts avec ITC. Lew Grade, Prince Littler et Val Parnell, les trois fondateurs d’ITC, en convinrent, et la société fut alors rachetée par ATV pour devenir une filiale à 100 %. Ses premiers grands succès sont Sunday Night at the London Palladium et la série The Adventures of Robin Hood, exportée avec triomphe aux États-Unis.

« Cela a été un immense succès et nous avons fait beaucoup d’argent. À cette époque, ITC était une entité distincte. ATV, comme nous nous appelions alors – à l’origine ABC, devenu ensuite ATV – estimait qu’il pourrait y avoir un conflit d’intérêts, et nous avons conclu un accord : ils ont pris le contrôle. Puis, en 1962, Val (Parnell, NDLR) n’était plus directeur général et je suis devenu directeur général. J’ai alors senti qu’il existait un vaste marché pour les productions britanniques, car je savais que nous avions ici un talent exceptionnel dans le domaine créatif… »

Lew Grade à propos d’ITC et d’ATV, entretien mené par Alan Sapper et enregistré en 1993

Dans les années 1960, ITC devient une fabrique à séries populaires diffusées dans le monde entier : The Saint avec Roger Moore, Danger Man et The Prisoner avec Patrick McGoohan, ou encore les créations marionnettiques de Gerry Anderson, dont Thunderbirds et Captain Scarlet. Grade comprend avant tout le potentiel de l’exportation vers le marché américain et finance généreusement ses productions pour leur donner une allure internationale. (voir notre billet Les années ITC)

Lew Grade est un homme au caractère bien trempé, dont l’audace et la détermination lui ont permis de s’imposer durablement dans le monde du divertissement. Pour en illustrer la force, on peut citer deux exemples emblématiques de sa carrière : l’un au tout début d’ITC, l’autre à la fin de l’âge d’or de la société : la création de la série The Adventures of Robin Hood (1955-1959) et celle de The Persuaders (1971-1972).

Le but premier de la création d’ITC, avant la production télévisée, était de se porter candidat auprès de l’ITA (Independent Television Authority) pour obtenir une licence d’exploitation télévisuelle. Mais alors que le dossier était particulièrement bien ficelé, survint un coup de tonnerre2 : L’ITA refusa ITC au motif qu’ils étaient trop puissants et contrôlaient trop de théâtres et de cinémas. Ils accusèrent ITC de détenir un monopole sur le divertissement en Grande-Bretagne et suggérèrent de fournir des programmes aux sociétés qui recevraient finalement les précieuses franchises.. Ce coup fut difficile à encaisser pour les trois associés. Il y avait 500 000 £ en banque, et Lew Grade y avait investi toutes ses économies, soit 15 000 £3.

Mais l’audace — ou l’inconscience — de Lew allait définitivement changer la donne. Un mardi, il eut une conversation avec Hannah Weinstein, productrice américaine vivant en Angleterre. « Lew, » dit-elle, « j’aimerais réaliser une série appelée The Adventures of Robin Hood. Je veux qu’on produise 39 épisodes de trente minutes, et Official Films, une société américaine de distribution télévisuelle, est confiante de pouvoir la vendre aux États-Unis. »

Chaque épisode coûtait la somme considérable de 10 000 £. Lew accepta immédiatement de produire la série au nom d’ITC, sans jamais avoir convoqué le conseil d’administration, réalisant ainsi son premier investissement. Avec Lew Grade, une poignée de main valait bien mieux qu’un contrat écrit et signé.

Pourtant, à la fin de la semaine, Lew se rendit compte qu’il aurait peut-être dû consulter les autres membres du conseil avant de s’engager. Il n’avait jamais travaillé avec un conseil auparavant et n’était pas habitué à prendre des décisions collégiales. Il appela donc Prince Littler le vendredi et lui dit : « Prince, il est très important que nous ayons une réunion du conseil. C’est quelque chose que je préfère ne pas expliquer par téléphone. Peux-tu convoquer le conseil à 10 h samedi matin dans mon bureau ? »

Prince Littler s’exécuta, et à la stupéfaction générale, Lew informa tous les membres du conseil qu’il avait engagé 390 000 £ sur un capital de 500 000 £ pour produire 39 épisodes de Robin des Bois. La réaction ne fut évidemment pas totalement favorable. Certains voulaient savoir comment il pouvait prendre un tel engagement. « Parce que, » répondit Lew, « l’idée me plaît et je crois sincèrement qu’elle peut fonctionner. Nous sommes censés être une société de production, et c’est un bon départ pour nous. »

Un membre du conseil lui demanda alors s’il avait signé un contrat. « Non, » répondit Lew, « mais j’ai donné le feu vert quand même. » À son crédit, Prince Littler déclara alors : « Messieurs, si Lew a donné son accord, c’est aussi valable qu’un contrat, et nous le soutiendrons. »

Tournée en noir et blanc sur film 35 mm, Robin des Bois s’avéra être un excellent investissement pour la jeune société ITC. Elle fut vendue aux États-Unis et diffusée sur CBS.

Amicalement vôtre est une série du début des années 1970 qui, certes, n’a pas rencontré un succès critique lors de sa première diffusion, mais qui appartient aujourd’hui à la catégorie enviable de ce qu’on a appelé par la suite les séries cultes. C’est Lew Grade lui-même qui le raconte dans ses mémoires, Still Dancing, parues en 1987.

Roger Moore travaillait pour Lew Grade depuis près de sept ans sur Le Saint. L’acteur lui déclara alors : « Je ne ferai plus jamais de série télévisée. » À cette époque, Roger Moore touchait, selon Lew Grade, 2 000 £ par épisode, ainsi qu’une part des bénéfices.

Comme il le rappelait souvent, ses relations avec les trois grands networks américains étaient très solides4. Un jour, alors qu’il rendait visite à ABC, il surprit deux cadres de la chaîne en pleine discussion sur la grille de l’année suivante. Lew Grade leur lança : « Que penseriez-vous d’une série avec Roger Moore, sur un couple de justiciers qu’on appellerait Amicalement vôtre (The Persuaders) ? » « Non », répondirent-ils, « Roger Moore a déjà fait Le Saint trop longtemps. Il est surexposé. » « D’accord », répliqua Lew Grade. « Et si je vous apportais Tony Curtis pour l’autre rôle ? » « Dans ce cas, vous avez une commande ferme de 24 épisodes », lui dirent-ils.

Le programme était presque vendu avant même que les acteurs principaux ne soient au courant. Le lendemain, Lew Grade partit directement pour la Californie et appela l’agent de Tony Curtis : « J’aimerais beaucoup obtenir Tony Curtis pour une série que je prépare avec Roger Moore. » « Hors de question », répondit son agent. « Tony ne fera jamais de télévision. Tout le monde a essayé de l’attirer, mais il n’en a tout simplement pas envie. »

Lew Grade insista, et le lendemain, on lui confirma que Tony Curtis appréciait l’offre, mais qu’il ne voulait vraiment pas faire de télévision. Lew Grade tenta encore : « Y a-t-il une chance que je puisse lui parler directement ? » « Bien sûr », répondit son agent, « mais je suis certain que ce sera une perte de temps. »

La rencontre eut lieu quelque temps plus tard dans un hôtel. La sonnette retentit. Lew Grade ouvrit la porte. Tony Curtis lui serra la main et demanda : « Comment dois-je vous appeler ? » (Lew Grade était alors Sir Lew Grade.) Il répondit : « Je me fiche de la façon dont vous m’appelez, du moment que vous faites la série télévisée. » Après environ une heure et demie de discussion, au cours de laquelle Lew Grade fit une nouvelle démonstration de ses talents de négociateur, Tony Curtis accepta de tourner la série.

Lew Grade avait donc obtenu Tony Curtis. Restait maintenant à affronter un problème encore plus grand : Roger Moore. Lew Grade téléphona à Roger un samedi pour lui dire qu’il devait le voir le dimanche matin à onze heures dans son bureau à Londres. « Lew, » dit Roger, « ce n’est pas pour une série télévisée, j’espère ? » « Roger, » répondit Lew Grade, « il est important que je te voie à 11 h. »

Lew Grade prit l’avion pour Londres, arrivant à Heathrow à 6 h 40, rentra chez lui, prit rapidement une douche et se rasa, puis arriva à son bureau vers 10 h. Roger arriva ponctuellement à 11 h. Lew Grade lui offrit un cigare — Roger aimait les cigares — ce que Lew Grade savait être un moyen de le mettre à l’aise. Lew Grade lui dit : « Roger, j’ai un problème. J’ai vendu une série à ABC intitulée The Persuaders, avec toi et Tony Curtis. »
« Mais Lew, » répondit Roger, « je t’ai dit que je ne ferai plus jamais de série télévisée. »

« Un instant, Roger, » dit Lew Grade, et il se dirigea vers son bureau. Il ouvrit un tiroir et en sortit un chèque qu’il avait déjà rédigé pour une somme importante. Il retourna vers Roger, assis sur le canapé. « Roger, mon vieux, » dit Lew Grade, « c’est pour que tu passes à l’action. » Roger regarda le chèque. « Quand commençons-nous ? » demanda-t-il.

Et c’est ainsi que Lew Grade mit sur pied The Persuaders.

Malheureusement, nous n’avons produit qu’une seule saison de 24 épisodes. Roger et Tony Curtis ne s’entendaient pas très bien. Mis à part une rivalité compréhensible — tous deux étaient des hommes extrêmement séduisants et de grands sex-symbols — Roger était agacé par l’insistance de Tony à vouloir arrêter le travail pile à 17 h. Roger était toujours prêt à travailler tard pour terminer une scène, mais Tony venait de se marier et voulait passer autant de temps que possible avec sa nouvelle épouse. Il avait hâte de rentrer chez lui chaque jour. Dommage, car la série était toujours bien accueillie partout où elle était diffusée.

Lew Grade, extrait de Still Dancing, HarperCollins Publishers Ltd, 1987

La série connut un excellent succès commercial en 1972 et aurait pu en connaître davantage, mais Lew ne parvint jamais à convaincre Curtis et Moore de se réunir pour une deuxième saison. Il conclut que leur rivalité en tant que symboles sexuels masculins était sans doute au cœur du problème.

Au début des années 1970, lorsque Jim Henson propose le Muppet Show, il ne trouve aucun producteur prêt à soutenir son projet aux États-Unis. En 1976, Lew Grade joue un rôle décisif en accueillant Henson à Londres : The Muppet Show naît sous son égide et devient rapidement un succès planétaire. L’année suivante, la mini-série Jesus of Nazareth de Franco Zeffirelli, coproduite par ITC en 1977, vient confirmer son flair international.

Le cinéma : triomphes et désastres

Séduit par Hollywood, Lew Grade se lance dans le long-métrage à partir du milieu des années 1970. Ses premiers coups sont heureux : The Return of the Pink Panther (1975), Farewell My Lovely (1975), The Boys from Brazil (1978), ou encore The Muppet Movie (1979). Même Ingmar Bergman tourne deux films avec son soutien (Sonate d’automne et De la vie des marionnettes).

Mais ses ambitions démesurées entraînent aussi des échecs retentissants. L’adaptation de Raise the Titanic (1980), qui engloutit 36 millions de dollars pour un résultat désastreux, devient l’emblème de ses déconvenues. Grade lui-même en plaisantera : « Il aurait été moins coûteux de vider l’Atlantique. »

Inspiré d’un best-seller contemporain de Clive Cussler, le film racontait une course entre Américains et Soviétiques pour récupérer un mystérieux élément, le byzanium, crucial pour un système d’armement intercontinental. Problème supplémentaire : le byzanium reposait dans l’épave d’un paquebot englouti à 6 000 pieds sous l’Atlantique.

Lew Grade se souvenait avec enthousiasme : « Je suis allé en Amérique et j’ai enfermé l’auteur et son agent dans ma chambre d’hôtel, en refusant de les laisser sortir tant qu’ils n’avaient pas signé un contrat avec moi. »5

Le casting n’était pas exceptionnel selon ses standards — les rôles principaux échurent à Jason Robards, Richard Jordan et Alec Guinness — mais le défi technique était colossal.

L’intention initiale était de tourner la plupart des scènes au CBS Studio Center de Los Angeles. À l’été 1978, une magnifique collection de maquettes avait déjà été construite pour recréer la flottille nécessaire au projet : huit modèles en tout — quatre navires de guerre américains, deux remorqueurs, un bateau-pompe du port de New York et le Titanic lui-même, long de 17 mètres, haut de 3,5 mètres et pesant dix tonnes.

Avec un budget déjà proche de 6 millions de dollars — l’équivalent du budget total de nombreux autres films de Lew Grade —, on découvrit qu’aucun bassin, ni dans les studios ni ailleurs, n’était capable d’accueillir un modèle de cette taille et de simuler une immersion à 6 000 pieds de profondeur dans des conditions de tournage réalistes. Lew Grade prit alors une décision radicale : transporter les modèles sur l’île de Malte, qui offrait les meilleures perspectives pour la construction d’un bassin sur mesure.

« Comme je l’ai souvent dit par la suite, le calendrier du film est devenu incontrôlable : nous avons trouvé un terrain à Malte, ils ont construit un bassin encore plus grand. J’ai demandé quand il serait prêt, et ils m’ont dit janvier. Mais ils n’ont pas précisé de quelle année… »

Peu après cette décision fatidique, Lew apprit que la branche cinéma d’EMI, dirigée par son frère Bernard, préparait également un film sur le même sujet — mais dans une version plus conventionnelle. Dans le cas de Bernard, il ne s’agissait que de faire couler un navire.

Malgré ces difficultés et cette concurrence inattendue, le film Raise the Titanic sortit finalement : aux États-Unis le 1er août 1980 et en France le 22 octobre 1980.

Mais ni le public ni la critique ne répondirent présents. Le film fut boudé partout et entra dans l’histoire comme l’un des échecs les plus retentissants du cinéma mondial.

Cet échec précipite alors la perte de son empire audiovisuel.

Déclin et dernières années

Au début des années 1980, affaibli par ses échecs cinématographiques et par des restructurations imposées à ATV, Lew Grade perd le contrôle de son groupe au profit de l’homme d’affaires Robert Holmes à Court. Écarté, il rebondit quelque temps en travaillant pour Embassy Communications (société de production télévisuelle américaine fondée en 1974), puis en produisant notamment le musical Starlight Express d’Andrew Lloyd Webber en 1987.

Dans les années 1990, il revient brièvement à la tête d’ITC, comme pour refermer la boucle de sa carrière. Anobli en 1969, devenu Baron Grade of Elstree en 1976, il conserve son aura de grand nom de la télévision britannique.

Lew Grade meurt à Londres le 13 décembre 1998, à l’âge de 91 ans. Il repose au cimetière juif libéral de Willesden, Angleterre.

Héritage

Lew Grade demeure une figure majeure de l’histoire de la télévision britannique et mondiale. Parti de rien, ancien danseur devenu magnat des médias, il a su mêler instinct commercial et flair artistique. Ses productions ont façonné l’imaginaire de plusieurs générations, de Thunderbirds à The Prisoner, de The Muppet Show à Jesus of Nazareth.

Son parcours illustre les promesses et les excès d’une époque où la télévision britannique s’ouvrait au monde, et où l’audace pouvait transformer un immigrant sans fortune en seigneur de l’audiovisuel.


  1. Source : The British Entertainment History Project ↩︎
  2. En 1987, alors que la France privatisait sa première chaîne de télévision — ce qui était déjà une surprise — le groupe de presse Hachette se porta candidat. Favori, le groupe fondé en 1826 bénéficiait d’une légitimité indéniable. Et pourtant, c’est le groupe Bouygues, spécialisé dans la construction de bâtiments, qui remporta TF1 pour trois milliards de francs. ↩︎
  3. Source : Still Dancing, Grade, Lew, 1987, Fontana Press ↩︎
  4. Il s’agit ici de la version de Lew Grade. D’autres versions de l’histoire circulent ; on ne sait pas exactement si Tony Curtis a été engagé avant ou après Roger Moore. ↩︎
  5. Source : All My Shows Are Great: The Life of Lew Grade de Lewis Chester, 2010, First Edition ↩︎

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